Sauver le récif de l’Amazone 
ANV-COP21 s’est engagé à partir de 2017 dans la campagne internationale de protection du récif de l’Amazone aux côtés de Greenpeace. De nombreuses actions ont été menées partout en France. Parmi elles, une action de perturbation de l’assemblée générale de Total à laquelle ont participé de nombreux activistes internationaux. Victorieuse, cette campagne témoigne de la force du réseau et de l’efficacité de la mobilisation citoyenne.
Mobilisation internationale et actions décentralisées
Au nord-est du Brésil, le récif de l’Amazone, écosystème unique, est menacé par des projets d’exploration pétrolière de Total. Une marée noire dans la région serait une catastrophe pour la faune et la flore ainsi que pour les côtes et populations. Il est urgent de tirer la sonnette d’alarme. La mobilisation s’organise alors au niveau international !
Dans l’Hexagone, ANV-COP21 s’associe à Greenpeace et mène de nombreuses actions décentralisées. En mai 2017, des actions sont menées dans des stations Total simultanément en France et à l’étranger. S’ensuit une victoire d’étape avec un premier rejet de l’autorité environnementale brésilienne, mais la multinationale française s’entête.
Alors, en septembre 2018, des groupes d’activistes investissent les fontaines d’une trentaine de villes pour déployer ce message : « Le récif de l’Amazone n’est pas une fontaine à pétrole ». Phrase choc, les images des militant·es en combinaison blanche recouverte de mélasse, les pieds dans l’eau, sont saisissantes. Un peu plus tôt, pendant le Tour Alternatiba, une campagne de sensibilisation et des actions sont également menées sur le terrain pour mobiliser citoyennes et citoyens.
Salir l’image du géant pétrolier
Le 1er juin 2018 marque le point d’orgue de la campagne, quand Greenpeace et ANV-COP21 interrompent l’assemblée générale de Total. Plus de 250 activistes s’invitent avec batucadas et mélasse au Palais des congrès de Paris pour perturber le sommet. Il s’agit de salir l’image de Total devant un parterre d’actionnaires, alors qu’elle prétend être la major de l’énergie responsable. Cette action d’ampleur réunit des activistes internationaux et permet en même temps de renforcer le réseau.
Toutes ces actions ont permis de mettre un coup de projecteur médiatique et de sensibiliser la population sur ce projet de forage qui menace le récif d’une biodiversité exceptionnelle. Cette campagne est aussi l’occasion de se questionner sur notre dépendance au pétrole, et sur ce qu’on est prêt à détruire pour en extraire toujours plus !
Victoire !
En décembre 2018, l’administration brésilienne refuse d’accorder les autorisations aux compagnies pétrolières. Cette décision empêche Total de débuter son forage et de mettre en vente de nouveaux blocs d’exploration pétrolière dans l’embouchure de l’Amazone pour l’année 2018. Ce coup d’arrêt pour la multinationale montre la force de l’action non-violente décentralisée et coordonnée.
L’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en 2019 est cependant une nouvelle menace. Greenpeace et Action non-violente COP21 restent vigilantes !