Des peines plus sévères contre les Décrocheur⋅ses de portrait : Image à la une
Des peines plus sévères contre les Décrocheur⋅ses de portrait : Image à la une

Des peines plus sévères contre les Décrocheur⋅ses de portrait

17 septembre 2020. Un an après la relaxe historique des décrocheur⋅ses de portrait lyonnais au bénéfice de l’état de nécessité, des membres d’Action Non-Violente COP21 sont condamnés à des amendes fermes, les plus lourdes depuis le début des procès des Décrochons Macron.
La sévérité disproportionnée de ces peines marque le malaise des autorités face à la dénonciation du double discours du président et de son gouvernement.

 

Hier, huit membres d’ANV-COP21 Gironde ont été condamnés à des peines allant de 300 euros avec sursis jusqu’à 600 euros fermes. Aujourd’hui, les trois prévenu⋅es du procès de Nantes ont été condamné⋅es à 500 euros fermes pour vol en réunion, plus 300 euros fermes pour deux d’entre eux pour refus de prélèvement ADN.

Ces peines sont les plus sévères depuis le début des procès pour le décrochage d’une photo qui coûte moins de dix euros. Les juges nantaises ont suivi scrupuleusement les réquisitions du Parquet. À Bordeaux, le procureur avait demandé « une peine symbolique pour une action symbolique« . L’arrêt de la cour d’appel a été bien au-delà.

« J’ai participé à une action non-violente de désobéissance civile pour défendre l’intérêt général, et je l’assume. La disproportion de la réponse policière et judiciaire me révolte, et renforce ma détermination. » indique Laurine Guyard, une des condamnées de Nantes.

 

Un an après une relaxe historique à Lyon

En effet, ces derniers jugements contrastent avec celui du tribunal correctionnel de Lyon il y a un an tout juste. Le juge avait marqué l’histoire en relaxant deux activistes « au bénéfice de l’état de nécessité pour motif légitime”. Par ce jugement courageux, il avait montré une conscience de ce moment particulier de l’histoire où l’urgence climatique oblige chacun à prendre des décisions audacieuses.

Les mobilisations qui pointent le décalage entre le discours de greenwashing et les actes réels du président Macron font mouche. « À travers ces poursuites disproportionnées, on voit bien le malaise du pouvoir. Vu son inaction, Emmanuel Macron n’est pas crédible sur le dérèglement climatique. Ses propos caricaturaux sur les militants écologistes et les Amishs sont une énième démonstration de son mépris des enjeux de notre époque. », ajoute Raquel Gonzalez Diaz, porte-parole d’ANV-COP21.

 

Six autres procès en 2020 : Auch, Paris, Montpellier, Reims, Valence, Agen

D’ici à la fin de l’année, 22 autres Décrocheurs et Décrocheuses comparaîtront au tribunal, à Auch le 13 octobre, Paris (en appel) le 22 octobre, à Reims et à Montpellier le 10 novembre, à Valence le 13 novembre et à Agen le 17 décembre. Toutes les dates sur decrochons-macron.fr

 

#DécrochonsMacron

  • 17 septembre 2020