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Décrocheurs et décrocheuses bordelais·es - photo ANV-COP21 Gironde
Décrocheurs et décrocheuses bordelais·es - photo ANV-COP21 Gironde

Relaxe en appel pour 8 décrocheurs du portrait de Macron !

Toulouse, 27 avril 2022 – Nouveau désaveu pour la politique climatique et sociale d’Emmanuel Macron. Le décrochage de son portrait pour dénoncer son inaction a été reconnu comme suffisamment légitime par la cour d’appel de Toulouse pour relaxer huit activistes. Le mouvement Action non-violente COP21 appelle à se mobiliser pour éviter de perdre cinq années de plus face à l’urgence climatique.

Ce mercredi, huit activistes d’Action non-violente COP21 Gironde ont été relaxé·es. C’était leur quatrième procès, pour décrochage de portrait présidentiel dans des mairies de Gironde. Après avoir été condamné·es à Bordeaux en première instance en 2019 et en appel en 2020, la Cour de cassation avait annulé leur condamnation en 2021 et renvoyé leur cas à la cour d’appel de Toulouse. Après une nouvelle audience en février dernier, celle-ci a annoncé aujourd’hui sa décision « d’infirmer la décision du tribunal de Bordeaux », et de relaxer les huit prévenu·es.

Pour Éric Payen, d’ANV-COP21 Gironde, « C’est une très bonne nouvelle ! La cour reconnaît la légitimité de notre action et de notre message. Cette décision met en lumière l’inaction climatique et sociale de la France sous la présidence Macron. On ne peut pas se permettre de repartir pour cinq ans de gouvernement anti-climat et anti-social, on doit accentuer notre résistance. »

Éric, décrocheur bordelais, avec un drapeau devant le palais de justice de Toulouse après la relaxe
Éric, décrocheur bordelais, après la relaxe – photo ANV-COP21 Gironde

Se mobiliser pour sortir la France de l’illégalité climatique

Action non-violente COP21 rappelle que la France a été condamnée deux fois ces deux dernières années par la justice pour son inaction climatique. Dans l’Affaire du siècle, la justice a ordonné à l’État de prendre « toutes les mesures utiles » pour réparer, d’ici au 31 décembre 2022, le préjudice écologique causé par le dépassement illégal des budgets carbone entre 2015 et 2018.

« Or, le président Macron ne fait rien pour nous sortir de cette illégalité climatique, ni pour éloigner la menace très concrète que le dérèglement fait peser sur nos vies. Nous devons nous mobiliser, dans les urnes aux législatives et sur le terrain tous les jours ! », ajoute Franzeska Bindé, porte-parole d’Action non-violente COP21.

Si 44 procès pour décrochage ont déjà eu lieu, plusieurs autres sont encore prévus ou en attente de date. Le 18 mai prochain, la Cour de cassation rendra sa décision pour douze activistes climat de Valence, Strasbourg et Paris suite à l’audience du 16 février dernier. Les débats avaient porté sur la liberté d’expression. La décision de la Cour de cassation pourrait permettre d’éclairer les juges du fond sur les actions de désobéissance civile qui peuvent relever de la liberté d’expression ou non, en fonction de certains critères précis.

  • 27 avril 2022