Recouvrement des affichages pour les présidentielles - Crédit photo : Alternatiba - ANV COP21 Rhône
Recouvrement des affichages pour les présidentielles - Crédit photo : Alternatiba - ANV COP21 Rhône

Présidentielle : grande campagne d’affichage contre les candidat·es dangereux pour le climat

19 février 2022 – Action non-violente COP21 et les Amis de la Terre ont lancé ce samedi une grande campagne nationale d’affichage pour dénoncer les candidats à la présidentielle qui représentent une menace dans la lutte contre le dérèglement climatique. Une manière d’avertir visuellement les citoyens du danger et les inviter à se mobiliser pour « Le Plan A » qui regroupe 4 revendications pour replacer le climat et la justice sociale au cœur du débat présidentiel.

L’urgence climatique n’est pas prise au sérieux par nombre de candidats à l’élection présidentielle, alors que les conséquences de l’inaction climatique des politiques sont déjà bien réelles [1]. Pour alerter les électeurs, ANV-COP21 et les Amis de la Terre ont débuté ce samedi une opération d’affichage d’envergure partout en France. 

A Paris, Lyon, Nevers, Rennes et dans une dizaine d’autres villes en France, les militants et militantes ont collé un avertissement en forme de main rouge sur les affiches de campagne des candidats, accompagné du slogan «Urgence climatique, candidats dangereux ». Concrètement, il s’agit de dénoncer les programmes qui ne tiennent absolument pas compte des alertes scientifiques et donc qui ne proposent pas un changement radical [2] pour faire face à l’urgence climatique.

« Les candidats et candidates que nous avons ciblés nous emmènent droit dans le mur pour plusieurs raisons », commente Teïssir Ghrab, porte-parole d’ANV-COP21 avant de reprendre : « soit parce qu’ils ne proposent aucune mesure permettant à la France de respecter ses objectifs de diminution de gaz à effets de serre à l’horizon 2030 [3]. Soit parce qu’ils prévoient des mesures qui servent les plus riches et les grandes entreprises, au détriment de l’environnement et de la justice sociale. Soit, enfin, parce qu’ils mettent en avant des fausses solutions face à l’urgence climatique, comme la capture de carbone [4] ». 

Recouvrement des affiches présidentielles à Perpignan

Recouvrement des affiches présidentielles à Perpignan – Crédit photo ANV-COP21 Perpignan

Présidentielle : recouvrement d'affichage de Valérie Pecresse : candidate dangereuse pour le climat à Nice

Recouvrement des affiches présidentielles à Nice – Crédit photo : Romain Charroud

Avec cet affichage qui se poursuivra pendant toute la campagne électorale, ANV-COP21 et les Amis de la Terre rappellent que les questions de climat et de justice sociale doivent être au centre du débat politique, parce qu’elles déterminent l’avenir du pays. Gabriel Mazzolini, porte-parole des Amis de la Terre ajoute: « Nous n’avons plus le temps de prendre le risque d’élire un nouveau président saboteur pour le climat. Cette élection sera cruciale pour rectifier la trajectoire climatique du pays, alors les candidats des fausses solutions, du greenwashing, ou du climatoscepticisme doivent être clairement identifiés par les électeurs  ». 

Face aux candidats dangereux pour le climat, les citoyens peuvent agir. Leur vote est crucial, tout comme leur participation aux mobilisations populaires des marches climat organisées partout en France le 12 mars prochain. Ils peuvent aussi soutenir Le Plan A, lancé par Alternatiba, les Amis de la Terre et ANV-COP21 qui jette les bases d’une société plus juste et plus soutenable.

Recouvrement d'un affichage d'Emmanuel Macron pour les présidentielles, candidat dangereux pour le climat à Bayonne
Affichages à Bayonne -Crédit photo : Gabriel Jourdane
Recouvrement d'un affichage d'Eric Zemmour, candidat dangereux pour le climat à Nevers
Campagne d’affichage contre les candidats dangereux pour le climat à Nevers – Crédit photo : ANV-COP21 Nevers
Présidentielle : recouvrement d'un affichage d'Eric Zemmour, candidat dangereux pour le climat à Lyon
Recouvrement des affichages pour les présidentielles – Crédit photo : Alternatiba – ANV COP21 Rhône

Légende :

[1] Notamment en Europe, avec les inondations meurtrières de l’été 2021 en Allemagne et en Belgique. 

[2] « La limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent », expliquait ainsi en 2018 Jim Skea, coprésident du Groupe de travail III du GIEC. 

[3] Objectifs fixés dans le cadre de la loi “Climat et résilience” promulguée en août 2021

[4] Voir la tribune de Reporterre “La capture et le stockage du carbone, un remède pire que le mal”, publiée le 10 février 2021

  • 19 février 2022