Chaque don est un acte de résistance face à l'inaction climatique

J'agis par le don
© Paris - Clément Tissot
© Paris - Clément Tissot

Climat, justice sociale, où est Macron ? 4 portraits du président Macron emportés par des activistes climat

Ce jeudi matin, des groupes du mouvement climat Action Non Violente-COP 21 se sont emparés de 4 portraits officiels du président Macron, dans des mairies de Paris (Vème), Lyon (IIème), Ustaritz et Biarritz, ville où doit se tenir le G7 au mois d’août prochain. Ils entendent ainsi dénoncer l’inaction d’un président Macron se contentant de beaux slogans et de grands débats face à l’urgence climatique et sociale. Brandissant des banderoles où l’on pouvait lire “Climat, justice sociale : où est Macron ?” ou encore “Climat, justice sociale, sortons Macron !“, les militants ont lancé un appel à la généralisation de telles actions de réquisition sur la France entière. “Tant que le président Macron ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, nous laisserons dans chaque mairie ce vide illustrant si bien sa politique réelle face au péril climatique et à l’urgence sociale” a déclaré Pauline Boyer, une des porte-paroles des activistes d’ANV-COP21.

La réponse du gouvernement français, rendue publique ce 15 février, à l’interpellation pour “inaction face aux changements climatiques” signée par plus de 2 millions de citoyens est jugée inacceptable par les militants d’ANV-COP21. Cette réponse confirme en effet qu’il n’y aura aucun changement de cap de la part du gouvernement français en matière de lutte contre le dérèglement et les risques d’emballement du climat. Elle se satisfait des petits pas conduisant notre planète à devenir une étuve. Elle intègre la défaite programmée de la bataille pour faire respecter les objectifs de l’Accord de Paris : contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C voire 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Ce décalage permanent entre les slogans de type Make our planet great again et les actes réels ne sont plus supportables” affirme Fabien Colombet, un des activistes ayant participé aux réquisitions de ce 21 février. “Avec une taxe carbone socialement injuste et dont la majorité des recettes n’étaient pas affectées à la transition écologique, le président Macron a détourné un outil, qui devrait être au service de la transition énergétique et de la solidarité nationale, pour payer les cadeaux fiscaux qu’il a fait à ses riches amis. Il veut aujourd’hui nous enfermer dans un énième grand débat alors que ce qu’on lui demande c’est d’agir immédiatement et massivement contre un péril décrit depuis des décennies par les scientifiques”.

Pour les militants climat, nul besoin de nouvelles consultations ou procédures de débat pour savoir ce qu’il faut faire : réduire radicalement et tout de suite les émissions de gaz à effet de serre au lieu de les augmenter comme ce qui se passe actuellement en France, laisser les énergies fossiles dans le sol au lieu d’autoriser Total à explorer pour en trouver de nouvelles, mettre en place des politiques d’économies d’énergie et de transfert sur des mobilités douces ou ferroviaires au lieu de continuer à faire des autoroutes et à booster le transport aérien, partager les richesses et lutter contre l’obsolescence programmée au lieu de produire toujours plus, préserver les terres de leur bétonisation au lieu d’autoriser Europacity, relocaliser et réguler au lieu de ratifier le CETA…

Pour Pauline Boyer, autre activiste d’ANV-COP21 “Le président Macron trahit les objectifs de l’Accord de Paris, ignore les 2 millions de citoyens qui ont signé l’Affaire du Siècle et ceux qui se révoltent contre l’injustice sociale et fiscale, ne protège pas les plus vulnérables et nous fait risquer l’emballement climatique. Nous en avons assez des beaux discours et des grands débats, nous voulons des actes, immédiats, concrets, car NOUS N’AVONS PLUS LE TEMPS ! Nous avons décidé de “sortir” le président Macron pour lui faire voir le dérèglement climatique et l’extinction de la biodiversité en cours d’accélération et d’aggravation, pour lui faire entendre les clameurs des gens en colère. Tant que le président Macron ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, nous laisserons dans chaque mairie ce vide illustrant si bien sa politique réelle face au péril climatique et à l’urgence sociale”.

  • 21 février 2019