Montpellier
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Actions contre les projets climaticides partout en France

Samedi 15 octobre 2022 – Des activistes d’ANV-COP21 ont occupé des lieux de pouvoir dans dix villes pour y dénoncer les projets climaticides qui continuent de se développer sur les territoires. Avec la participation de scientifiques, ils ont organisé dans les lieux occupés des conférences sur l’urgence climatique pour dénoncer le soutien des décideurs politiques et économiques à des projets incompatibles avec la nécessité de réduire drastiquement les émissions de de gaz à effet de serre.

Le mouvement Action Non-Violence COP21 (ANV-COP21) a mené des actions dans dix villes entre vendredi 14 et samedi 15 octobre pour dénoncer des projets et des politiques climaticides. Des conférences sur l’urgence climatique y ont été organisées avec la participation de scientifiques pour confronter directement les décideurs politiques et économiques à la réalité du dérèglement climatique. Dénonçant des projets dans de nombreux domaines différents, ces actions portaient un message commun avec le déploiement de banderoles “Climat : écoutez les scientifiques !”.

“Aujourd’hui, nous venons exposer directement aux décideurs politiques et économiques le constat scientifique sur le climat, qu’ils n’ont manifestement toujours pas compris ou qu’ils refusent de regarder en face !”, déclare Gwen Menez, porte-parole d’ANV-COP21.

Vendredi 14 octobre, une vingtaine d’activistes d’ANV-COP21 et de Scientifiques en Rébellion se sont invités dans la grande salle des Illustres du Capitole à Toulouse, où se tenait le Forum Zéro Carbone : montés sur l’estrade avec des banderoles, ils y ont projeté leurs propres graphiques et ont pris la parole pour “faire entendre la voix des scientifiques plutôt que celle de Total Énergies”, partenaire de l’événement. Ils y ont également interpellé la Métropole de Toulouse, dont l’action climatique n’est toujours pas à la hauteur, faisant réagir l’adjoint au maire Jean-Jacques Bolzan qui a dénoncé sur Twitter une forme de “totalitarisme” après avoir dû écouter un discours scientifique sur le climat.

À Besançon, une conférence impromptue a été organisée sur le thème “moins et mieux de produits animaux” devant un lycée professionnel qui forme les futurs chefs cuisiniers de demain, et pour rappeler l’importance de la végétalisation des repas dans la lutte contre le dérèglement climatique. À Auch, les activistes se sont invités au siège de la communauté d’agglomération pour y tenir une conférence sur l’urgence climatique afin d’interpeller Pascal Mercier, président du Grand Auch, qui soutient un projet d’artificialisation des sols avec la zone d’activité économique du Naréoux. D’autres projets d’artificialisation des sols ont été dénoncés comme près de Clermont-Ferrand, où la zone naturelle des vergers d’Orcet est menacée par un projet de bétonisation, ou encore à Nevers où les activistes se sont mobilisés contre un projet agri-voltaïque.

Les actions se sont poursuivies samedi 15 octobre, comme à Montpellier, où c’est une agence BNP Paribas qui a été occupée pour y organiser une conférence avec Paul Leclercq, ingénieur et activiste pour le climat, pointant le poids de la finance, “le secteur économique qui a l’impact carbone le plus important, jouant un rôle clé pour enfermer le monde dans sa dépendance aux énergies fossiles”.

À Nantes et à Nice, c’est le secteur de l’aviation, insoutenable pour le climat, qui a été ciblé par les activistes. Une conférence sur l’urgence climatique a été organisée dans l’aéroport de Nantes, tandis que les activistes d’ANV-COP21 Nice ont dénoncé le projet d’extension du terminal 2 de l’aéroport niçois qui contribuerait à l’augmentation du trafic aérien.

À Villefranche, les activistes ont peint eux-mêmes 132 mètres de bande cyclable dans le centre-ville avant d‘y tenir une conférence sur la place du vélo dans l’aménagement urbain. Un thème sur les mobilités qui est également à l’ordre du jour d’une autre action prévue au pays d’Aix.

“Alors que le dérèglement climatique est là, sous nos yeux, et que le sixième rapport du GIEC publié cette année nous a encore rappelé l’urgence de la situation, il n’est absolument plus possible de laisser se développer de nouveaux projets climaticides sur nos territoires. Les citoyens doivent s’organiser pour empêcher ces projets de nous amener dans le mur !”, déclare Gwen Menez, porte-parole d’ANV-COP21.

ANV-COP21 annonce la poursuite des actions de désobéissance civile en opposition aux projets et politiques climaticides et appelle les citoyens à rejoindre les 50 collectifs partout en France.

  • 15 octobre 2022