Quatre photos d'activistes collant des stickers flammes
Quatre photos d'activistes collant des stickers flammes "Stop Sabotage Climat" sur leurs panneaux de communes - crédit ANV-COP21

Plus de 800 panneaux de communes recouverts de flammes : dans toute la France, des citoyen⋅nes dénoncent le sabotage des COP

COP30 : des citoyen⋅nes collent des stickers ‘Stop Sabotage Climat’ sur les panneaux routiers d’au moins 24 départements français pour dénoncer le torpillage des négociations par les dirigeants des pays riches et l’industrie fossile.

Quatre photos d'activistes collant des stickers flammes "Stop Sabotage Climat" sur leurs panneaux de communes - crédit ANV-COP21
Quatre photos d’activistes collant des stickers flammes « Stop Sabotage Climat » sur leurs panneaux de communes – crédit ANV-COP21

Une mobilisation citoyenne dans toute la France pour rendre visibles les risques climatiques… 

Depuis l’ouverture de la COP 30, plus de 800 panneaux routiers à travers au moins 24 départements sont recouverts de stickers flammes avec un message clair : “Stop Sabotage Climat”. Ces actions visent à dénoncer le sabotage des négociations des COP successives par les dirigeants des pays riches et l’industrie fossile, responsables directs de l’aggravation du dérèglement climatique. Répondant à l’appel d’Action Non-Violente COP21, un mouvement non-violent et déterminé à faire entendre la voix des citoyens face à l’inaction climatique, les habitant⋅es ont symboliquement enflammé les panneaux de leur territoire. Ces actions soutiennent le Sommet des Peuples et les manifestations qui ont eu lieu à Belém à des milliers de kilomètres de là, pour lutter contre le musellement des voix dissidentes et l’inaction de nos gouvernements.

Quelques jours après les premières actions en Isère et en Loire-Atlantique, l’action s’est étendue à au moins 152 communes (une centaine étant encore à venir ce week-end), de petits villages à de grandes villes, touchant les territoires de vie de plus de 4 millions d’habitants, montrant la volonté des citoyen⋅nes de faire résonner leurs voix durant la COP 30. “Nous ne pouvons plus rester les bras croisés face à l’inaction climatique de nos dirigeants”, explique Florian Eberhard, porte-parole d’ANV-COP21. “Nous sommes toutes et tous directement touchés par les conséquences du dérèglement climatique : méga-feux dans l’Hérault, submersions dans le Pas-de-Calais, crues dans l’Isère…”.

…Et pour dénoncer les responsables de la catastrophe climatique

Cette mobilisation intervient dix ans après l’Accord de Paris, alors même que la COP 30 s’ouvre sur un aveu d’échec : Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a confirmé l’incapacité des États à tenir leurs engagements. Pour les activistes, les responsables sont clairs : les dirigeants des pays riches, qui ont méthodiquement affaibli les décisions des COP en refusant toute mesure contraignante, aggravant ainsi la crise climatique, mais aussi l’industrie fossile. Selon la coalition Kick Big Polluters, plus de 1600 lobbyistes du pétrole sont accrédités à la COP 30 – soit un participant sur 25. “On ne peut pas prendre des mesures ambitieuses pour le climat avec ceux qui profitent du dérèglement climatique à la table des négociations ! Le gouvernement français devrait avoir honte d’avoir accrédité Patrick Pouyanné, PDG de Total, à cette COP”, souligne Florian. Alors que des activistes présents à la COP 30 dénoncent l’effacement progressif des références au GIEC dans les textes des négociations, ces actions visibilisent les voix des scientifiques face au lobbying de l’industrie fossile. 

ANV-COP21 appelle les citoyen⋅nes intéressé⋅es à rejoindre leurs groupes locaux, et exige la mise en place d’un calendrier contraignant de sortie des fossiles de la part des États pollueurs. 

Perrine Julien, pour ANV-COP21

  • 21 novembre 2025